Meurtre peu conventionnel Gare de Lyon
Il n’était pas loin de 23 heures quand Léon obtint l’autorisation de venir laisser mourir sa BB9200 contre le heurtoir du quai n°15. La gare était quasiment déserte, une lueur blafarde éclairait vaguement la plate-forme. Un dimanche ordinaire les voyageurs n’étaient guère nombreux, alors un dimanche de putsch ! Avant de quitter Perrache, il était passé au bureau syndical, histoire de recueillir les derniers échos des évènements d’Alger. Les généraux semblaient tenir la ville. Les “Algériens français”, gavés de promesses et de déception, semblaient prêts à suivre ce petit groupe de factieux. Le petit monde politique parisien s’agitait dans tous les sens. Usant largement du transistor, le pouvoir gaulliste manipulait avec maestria la droite et la gauche. L’Algérie rendait fou.
Sa motrice était presque à l’arrêt lorsqu’il aperçut le visage poupin de l’inspecteur Dubreuil. Il se demandait bien ce que pouvait lui vouloir ce futur as de la Crim. La machine s’immobilisait lorsque le coup de feu éclata. Il vit Paul s’effondrer sur le béton.
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